Société
Le « provincialisme », une source de préoccupation
16/12/2002
Au moins 4 personnes sur 10 dans les grandes villes de Taipei et de Kaohsiung s’inquiètent du « provincialisme », un sujet de division de l’électorat, entre les Taiwanais de souche et les « continentaux » arrivés il y a cinquante ans et leurs descendants.
Deux sondages réalisés, l’un à Taipei, l’autre à Kaohsiung, où se sont tenues le 7 décembre des élections municipales spéciales, ont montré que 42% des personnes interrogées à Taipei et 43,5% à Kaohsiung pensent que le problème de l’origine ethnique sera soulevé d’une manière plus accentuée lors des prochaines élections présidentielles qui se tiendront en 2004.
Plus de trois quarts (78,1%) des sondés dans la capitale, contre 65,4% dans la cité portuaire du sud, ont témoigné une certaine satisfaction sur le déroulement de la consultation électorale locale, une majorité (39,6% à Taipei et 47,9% à Kaohsiung) estimant que le lieu de naissance des candidats n’avait pas influencé leur vote.
Selon ces deux sondages, les électeurs craignent que l’identité nationale de Taiwan – un euphémisme pour désigner l’indépendance de l’île – soulevée par certains hommes politiques lors des grandes consultations électorales ne détourne l’attention du public de la réalité.
Les sondages ont été réalisés simultanément sur des échantillons représentatifs de 1 059 personnes à Taipei et de 1 079 personnes à Kaohsiung par la Fondation pour la promotion de la paix et l’Association nationale pour l’éducation, avec une marge d’erreur respective de 3,1% et 3%.